Témoignage d’une famille d’accueil

Marine et Mysty

Marine avec Misty

Marine est famille d’accueil pour l’AECB, depuis fin 2013. Pour assumer une formation professionnelle puis une reprise d’entreprise, c’est avec un pincement au cœur terrible, qu’elle a mis de côté son activité de famille d’accueil. Elle nous raconte son expérience :

« Je n’ai pas grandi avec des animaux à la maison. Mais, j’ai toujours été passionnée par eux. Quand j’ai emménagé avec mon conjoint, nous avons adopté un chat via internet. Je ne connaissais pas encore l’association de l’Ecole du Chat du Boulonnais. Par hasard, je suis tombée sur la page Facebook de l’association. Il y avait cette petite minette d’à peine 5 mois que je voyais en photo tous les jours. Personne n’était intéressé par elle. Donc un beau jour, je me rappelle, c’était fin 2013. Nous sommes allés chez Isabelle, la présidente, pour la rencontrer et voir la petite Phoebe, qui aujourd’hui coule des jours heureux chez nous. Isabelle nous a parlé du fonctionnement de l’association et j’ai immédiatement adhéré. Au fur et à mesure de nos échanges, nous avons sympathisé. Depuis, j’aide l’association avec diverses tâches. L’action qui me touche et me plaît le plus, est d’être famille d’accueil !

Les chats de Marine

J’ai pour commencer accueilli deux petits chatons, qui étaient menacés de mort. Ils avaient 1 mois et demi, Jenny et Jaguar. Mes premiers protégés, impossible de m’en séparer, ils sont restés à la maison. Ensuite, j’ai eu une portée de 3 nénettes abandonnées dans un carton sur le port de Boulogne « Lady, Lovely et Lollipop ». Elles avaient un mois. Toutes les trois ont été adoptées. En fait, j’ai eu en tout 16 chats en accueil, la plupart des chatons.

Quand on est famille d’accueil, on passe par toute sorte d’émotion. En règle générale, ce n’est que du bonheur. Une histoire m’a particulièrement touchée, celle de la petite Lila, une jolie chatonne de 6 mois passés, couleur chocolat et blanc. Elle était très farouche, retrouvée abandonnée, certainement battue, au vu de son comportement. J’ai fait des miracles avec elle. Il m’a fallu plus de 3 mois pour qu’elle accepte d’avoir confiance en moi. Après des mois et plusieurs annonces, ma chérie trouve enfin une famille d’adoption. Mais quelques mois plus tard, celle-ci m’appelle me disant qu’elle s’est enfuie. Elle a été retrouvée 3 mois plus tard, malade et affaiblie. Je me suis dit, à ce moment-là, que si elle s’en sortait, je la garderai près de moi. Malheureusement, elle est morte chez le vétérinaire. J’ai été très triste et particulièrement affectée. J’aurais pu mettre un terme à mon activité de famille d’accueil, à la suite de cette expérience mais la vie en avait décidé autrement. J’ai passé outre pour accueillir 2 petites chatonnes de 3 semaines, seulement ! Elles sont ma plus belle expérience en tant que famille d’accueil !

Elles s’appellent Simone et Monoï, deux adorables chatonnes, retrouvées sans maman. Pendant plus de deux semaines, je les ai nourries au biberon jour et nuit ! Autant dire, que j’étais une vraie maman chat. J’ai donc appris à faire les gestes que ferait une maman chat pour les stimuler. J’ai dû tout leur apprendre : à être propre, puis à manger.

J’ai dû ruser pour leur apprendre à manger de la pâtée, puis des croquettes. C’est loin d’être aussi simple que cela, quand on n’est pas maman chat !

Ensuite, nous les avons sociabilisés.  Etre famille d’accueil, est aussi une histoire de famille. Elles ont donc rencontré mes chats. A notre grande surprise, mon matou, le dominant les a pris sous son aile.  Il était devenu leur papa. Il prenait soin d’elles. Il les lavait et jouait avec elles avec beaucoup de douceur.

Les chats accueillis par Marine

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Aujourd’hui, ma Simone vit chez une étudiante à Lille, elle a une vrai vie de citadine, elle prend le métro et le train tous les weekends, pour aller sur Wimereux. Elle y retrouve un copain chat. Ma Monoï est partie vivre en Normandie, chez un jeune couple, où elle a une vie de vraie princesse. C’est le bébé de la maison et elle ne manque de rien !

Malgré les petits soucis que j’ai pu rencontrer en tant que famille d’accueil, je ne garde que les meilleurs souvenirs car ils sont les plus nombreux. J’ai des nouvelles de tous mes loulous.

Etre, famille d’accueil est une expérience enrichissante et gratifiante. Chaque chat est unique et différent. Mon activité de famille d’accueil m’a rendue très heureuse et même si j’ai dû mettre celle-ci entre parenthèses, je reprends dès que possible ! »

L’école du Chat du Boulonnais manque cruellement de familles d’accueil. Aujourd’hui, nous refusons régulièrement des prises en charge, car nous n’avons pas de locaux, où les accueillir, ni de familles d’accueil. Tous les chats domestiques, que nous prenons en charge, ne peuvent être relâchés dans la nature, où ils sont incapables de se débrouiller seul. Il est criminel d’abandonner un chat domestique, dans la nature. Seuls les chats non sociables, trappés, sont relâchés sur site. Ils sont identifiés et stérilisés, au nom de l’école du chat du boulonnais pour endiguer la prolifération féline. Au regard de la loi, ils sont devenus des chats citoyens.

Le coût mensuel en nourriture d’un chat, c’est 3 menus Mac Do (entre 20 et 25 €). Pensez-y ! Les frais vétérinaires sont couverts par l’association. Sortir un chat domestique de la rue, c’est lui sauver la vie. Le faire adopter par une bonne famille et prendre un autre chat en accueil, c’est sauver deux vies !

Devenir Famille d’accueil et agir pour la protection animale est à la portée de tous. Rejoignez-nous !

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